Stop à la ruée minière en Bretagne
- Le 3 décembre 2025, l’État a accordé à Breizh Ressources trois permis de recherches de mines baptisés “Epona” (56), Taranis (35-44-56) et Bélénos (44).
- Epona couvre 51 km² sur les communes d’Hennebont, Kervignac, Languidic et Nostang (Morbihan) et "Taranis" 360 km² à la confluence des départements de l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique et du Morbihan.
Ces projets ne sont pas isolés : ils s’inscrivent dans le cadre d'une relance minière massive en Bretagne et ailleurs, menée sans débat et contre l’intérêt des habitants et habitantes
,de l’eau et du vivant.
Glomel, Taranis, Bélénos, Epona : les projets se multiplient, au point que la Bretagne, dont le sous-sol est très riche en métaux et terres rares, s'apparente à un nouvel eldorado minier. Partout, les mêmes menaces surgissent : pollution de l’eau, risques radioactifs, artificialisation des terres agricoles, déchets toxiques pour des siècles. Les fortes mobilisations citoyennes du Sud et du Centre Bretagne rappellent une vérité simple : ces projets ne sont pas acceptables et ne peuvent se faire contre et sans les habitant·es.
"Une multiplication de projets miniers sur tout le territoire breton, c'est une aberration écologique totale !" Manon Galle, secrétaire régionale Les Ecologistes Bretagne
Un extractivisme forcené incompatible avec la transition écologique, pour Manon Galle, secrétaire régionale Les Écologistes Bretagne : « Il exigerait des quantités d’eau et d’énergie gigantesques, produirait des millions de tonnes de déchets et pèserait lourdement sur le climat. A l'heure actuelle, une grande partie des minerais extraits sert des industries non essentielles, loin de toute logique de sobriété ». Il est nécessaire de revoir le modèle minier de manière globale en pensant sa gouvernance et sa planification qui pourrait passer par une réglementation internationale basée sur les usages des minerais et leur utilisation finale. Aujourd’hui la majorité des projets d'exploration minière portent sur de l’or !
Cette relance minière est imposée, sans démocratie et sans vision stratégique par des consortiums privés et au détriment des populations locales, sommées de subir les décisions prises à Paris. Cette gouvernance verticale et extractiviste est une logique coloniale appliquée aux territoires Bretons comme aux pays émergents.
Notre position : stopper la ruée minière, choisir la sobriété et la solidarité
Nous demandons :
- le retrait des permis exclusifs de recherches de mines accordés pour les projets Epona, Taranis et Bélénos le 3 décembre 2025 par l’Etat, ainsi que l'annulation de l'autorisation de mise en service d'une nouvelle fosse d'extraction par Imerys à Glomel,
- une politique de sobriété minérale, de low-tech, de réemploi, de réparabilité ;
- un débat national sur les limites de l'extractivisme, sur le modèle des Accords de Paris ;
- la protection de l’eau, des zones humides et des terres agricoles ;
- une gouvernance fondée sur les communs et la démocratie réelle.
La transition écologique ne passera pas par plus de mines, de déchets et de destruction, mais par une profonde transformation de nos modes de mobilités et de consommations et une réduction de nos besoins. Il est nécessaire de mettre en place une véritable politique de sobriété avant tout nouveau projet et cibler les minerais indispensables à la transition écologique.
Signataires :
- Les Ecologistes Bretagne
- Le groupe d'élu-es au Conseil régional Les Ecçologistes de Bretagne
- Daniel Salmon, sénateur
- Damien Girard, Député du Morbihan
- Jean-Marie Le Gall, Député suppléant d'Ille et Vilaine
- Jean-Claude Raux, député de Loire-Atlantique
- Les groupes locaux de Kern-Uhel, du Pays de Questembert, du pays de Redon et du Pays de Lorient