"Choc des savoirs" : le gouvernement détruit l’école républicaine
- Le dispositif du Gouvernement ne va faire qu'accroître les inégalités dans le fonctionnement de l'école
- Les groupes de niveau ne seront qu’un pas de plus dans la reproduction des élites
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La réforme du Choc des savoirs annoncé par Gabriel Attal à l'automne 2023, confirmée par de nombreux arrêtés, décrets et notes de service publiés mi-mars, sera mise en œuvre à la rentrée 2024, malgré les promesses de Nicole Belloubet sur une soi- disant souplesse lors de son application (et en évoquant les "groupes de besoin" et non de niveau).
« Il est nécessaire de créer un véritable choc d’égalité afin que tous les élèves puissent réussir quel que soit leur milieu d’origine, passant par un plan massif d’urgence pour sauver l’Éducation Nationale. Cette égalité doit impérativement se construire en parallèle dans la société » . Daniel Salmon, sénateur
Ce dispositif structuré, sur trois points, est censé « soutenir les enseignants dans la bataille des savoirs », « adapter l'organisation des enseignements aux besoins de chaque élève » et « rehausser le niveau d'exigence et d'ambition pour tous les élèves ». La trajectoire qui s’annonce est une véritable trahison de la promesse Républicaine de l’égalité des chances pour toutes et tous à l’école, ne faisant qu’accroitre les inégalités déjà fortement existantes et imprégnées dans le fonctionnement de l’école. Les groupes de niveau ne seront qu’un pas de plus dans la reproduction des élites, une manière assumée de trier les élèves.
De la Seine St Denis jusqu’à la Bretagne, la mobilisation des personnels de l’Education nationale et des parents d’élèves prend de l’ampleur et exige des moyens supplémentaires pour le service public. Il est urgent d’arrêter le naufrage de l’école publique, l’Etat doit entreprendre un plan massif de recrutement d’enseignants pour pallier la surcharge des classes et de travail hors temps scolaire, d’AESH (accompagnant d’élèves en situation de handicap), de conseillers principaux d’éducation (CPE), infirmiers et infirmières scolaires, si utiles pour prendre soin de nos enfants. Il est nécessaire de repenser équitablement et avec exigence les faveurs accordées au secteur privé qui prend de plus en plus de place dans nos territoires, aux dépens du secteur public. L’Ille-et-Vilaine compte 43% d’établissements privés, pourtant ces établissements sont les moins mixtes socialement au sein de notre académie a contrario des collèges publics.
Daniel Salmon a rencontré des représentants de parents d’élèves pour leur apporter son soutien aux les actions demandant l’abandon total de la réforme. Pour le sénateur « il est nécessaire de créer un véritable choc d’égalité afin que tous les élèves puissent réussir quel que soit leur milieu d’origine, passant par un plan massif d’urgence pour sauver l’Éducation Nationale. Cette égalité doit impérativement se construire en parallèle dans la société »