Pas de jets, publics ou privés, en Cornouaille
- De grands groupes souhaitent financer des avions d'affaire à Quimper
- Le profit privé ne doit plus entraver une indispensable sobriété
Quelques semaines seulement après l'arrêt des subventions publiques à la liaison aérienne Quimper Orly faute de voyageurs et dans un contexte écologique inquiétant, les groupes Adélaïde (Verlingue) et Bolloré ont manifesté leur intérêt pour le financement de vols d'affaires à l’aide de jets.
Jean-François Garrec (CCIMBO, Aérodrome de Cornouaille), confirme une volonté de mettre en place de telles liaisons financées par des entreprises du territoire mais aussi une participation publique (Conseil régional, QBO). Le groupe EELV Les Ecologistes Kemper Kerne redit son opposition à l'avion en Cornouaille.
Notre territoire est attractif et n'a pas besoin pour cela de jets privés ou publics (un jet est 20 fois plus émetteur de gaz à effet de serre qu’un avion de ligne classique, lui-même entre 30 et 50 fois plus émetteur que le train).
On nous parle sans cesse de désenclaver la Cornouaille, mais c'est un concept creux. À plus 2, 3 ou 4 degrés, nous et nos descendants, toutes catégories sociales confondues, nous moquerons bien de savoir si 2 ou 3 entreprises ont vu croître leur chiffre d'affaires grâce aux quelques minutes gagnées pour se rendre à Paris en jets.
On nous parle sans cesse de désenclaver la Cornouaille, mais c'est un concept creux.
Quant à Monsieur Bolloré et ses pairs, qu’ils empruntent nos lignes ferroviaires en mal d’investissements publics : ils se mélangeront au bas peuple dans les wagons bondés et en tireront certainement d'importants bénéfices.