Glomel (22): la Mine poursuit son œuvre destructrice

  • La consommation d'eau est démesurée
  • Les rejets se déversent dans les rivières en aval et produisent une pollution insidieuse
  • Les nuisances d'une telle mine sont énormes

Le conseil municipal de Glomel a voté, mardi 21 novembre, son soutien à l'agrandissement de la mine d'andalousite de la société Imerys, qui prévoit l'ouverture d'une 4ème fosse d'exploitation. Ce minerai est utilisé notamment dans l'industrie pour sa résistance aux très hautes températures.  

 Peut-on alors vraiment faire confiance à la société Imerys qui a fait le choix pendant des décennies de privilégier ses profits plutôt que la santé humaine et celle des écosystèmes? 

Le dossier d'enquête publique de plus de 2900 pages révèle une consommation d'eau démesurée. Chargée de polluants, elle est ensuite rejetée dans les affluents de l'Ellé, qui coule à travers le Morbihan et le Finistère, alimentant en eau potable les habitant.e.s de nombreuses communes en aval qui depuis des années subissent cette pollution insidieuse.    Par des excès de manganèse notamment, qu'Imerys s'est longtemps dit incapable de rabattre, avant de proposer pour les années à venir un traitement à base d'ozone, technologie qui existe pourtant depuis des décennies.

Peut-on alors vraiment faire confiance à cette société qui a fait le choix pendant des décennies de privilégier ses profits plutôt que la santé humaine et celle des écosystèmes? Le blanc seing qu'elle a reçu du conseil municipal de Glomel nouvellement élu va lui permettre de poursuivre ses activités destructrices et d'accroître ses nuisances : poussières, bruits, déflagrations, lumières nocturnes, pollutions de l'eau, camions, ... Elle pourra créer de nouvelles verses de stériles miniers de plusieurs dizaines de millions de tonnes, dont la hauteur égale celle du point culminant de Glomel, le Minez Du, à 300 mètres d'altitude. 

Et quand ça prendra fin, si ça prend fin, les profits d'Imerys auront disparu depuis longtemps dans les poches de ses actionnaires, alors que nous aurons perdu nos terres nourricières, définitivement polluées, et nos paysages.   Tout ça, sans compter un gros volant d'intérimaires, pour moins d'une centaine d'emplois, dont la pérennité était de toute façon assurée pour une dizaine d'années encore. Est-ce que cela en vaut vraiment la peine ? 

Pour les Ecologistes de Kerné Uhel, la réponse est évidemment non ! Nous continuerons d'informer, de lutter et de soutenir les habitant.e.s de Glomel et du bassin de l'Éllée, qui subissent les conséquences de ce désastre écologique du centre Bretagne.         

Contact : Aurélien Vernet 

 Les Ecologistes de Kerne Uhel 

 [email protected]