Le "navire de l'enfer" à Saint Malo
- Le plus grand chalutier du monde désormais exploité par la Compagnie des Pêches de Saint Malo.
- Navire XXL, transport du poisson, tonnage faramineux de poissons pêchés, l'exploitation de ce bateau est un non-sens sur toute la ligne.
- Rassemblement prévu Jeudi 15 février avec Marie Toussaint et Caroline Roose à 10h30 devant la préfecture de Saint- Malo pour refuser la pêche industrielle et le plus grand chalutier du monde à l'initiative des ONG Bloom et Pleine Mer
Alors que 2024 doit être "année de la mer" dont un des temps forts sera la tenue à Nice de la Conférence des Nations Unies sur les océans, à Saint Malo, la Compagnie des Pêches s'apprête à exploiter le plus grand chalutier pélagique du monde. Un non-sens écologique qui va à rebours des impératifs de sobriété, de préservation de la biodiversité marine et de soutien à la filière de pêche artisanale.
On va à rebours de la petite pêche. Association Bloom
Pour approvisionner l'usine de surimi en merlan bleu, la compagnie des Pêches de Saint Malo vient de débourser 15 millions d'euros pour exploiter l'Annelies Ilena, un chalutier de la taille de 13 bateaux de pêche ordinaires, trop grand pour entrer dans le port de Saint Malo!
Quel bilan carbone pour ce poisson pêché en Atlantique et transporté en aller-retours entre Saint malo et les Pays Bas, et en partie exporté vers les USA ou l'Asie?
Alors que la Compagnie des Pêches se targue de pratiques durables, on comprend mal la logique d'exploiter ce géant des mers qui a la capacité de pêcher jusqu'à 400 000 kilos de poisson par jour et d'en stocker 7 millions de tonnes. Comment croire, comme l'affirme le directeur de l'entreprise, que ce bateau 5 fois plus puissant que son prédécesseur, ne pêchera pas plus? Nous avons quelques doutes et inquiétudes. Ses quotas de pêche vont-ils augmenter? Va-t-il continuer à aller piller les eaux de Mauritanie? Va-t-il pêcher dans les eaux côtières françaises? Quelles conditions de travail pour l'équipage?
Le secteur de la pêche côtière souffre du même mal que l'agriculture: l'industrialisation.
Les règlementations françaises et européennes favorisent les multinationales aux dépends des petits acteurs locaux, tout en détruisant l'environnement. Nous pensons que ce type de pêche industrielle doit cesser. Entendons la colère qui gronde dans les champs et sur les flots. Changeons de modèle.