Mixité sociale ? Vraiment ?
- Square Morbihan de Conleau, un niveau de mixité sociale à 1,4 millions d’euros pour un appartement !
- La priorité de la politique municipale doit être d’affecter le foncier public disponible au logement social.
Opposés à la politique actuellement menée par la majorité municipale sur un certain nombre de sujets (la mobilité, l’urbanisme, la protection du territoire et ses habitants), nous savons faire le tri entre ce qui va dans le bon sens et ce qui est contraire aux intérêts généraux de la population. Ainsi en est-il de la question du logement, sur laquelle les habitants du quartier Conleau-Cliscouet ont une fois de plus attiré l’attention.
Depuis les années 60 / 70, les équipes municipales ont su accompagner le développement économique du territoire par une politique résolument sociale du logement : les immeubles de Menimur et de Kercado en sont emblématiques. Et ce sont ces politiques qui permettent à la majorité actuelle considérer qu’avec 24 % du parc de logements dédiés au logement social, la ville a largement satisfait aux obligations de la loi SRU. Nous lui en donnons acte.
Mais nous ne sommes plus d’accord quand nous constatons que, s’appuyant sur ce bon résultat des équipes antérieures, M. Robo croit pouvoir passer à un nouvel objectif, celui de la mixité sociale, surtout quand, comme dans le cas de la reconstruction du square Morbihan de Conleau, le niveau haut de cette mixité atteindra la somme de 1,4 millions d’euros pour un appartement, et que le prix moyen des appartements en vente sera supérieur à 5500 euros du m2.
Assigner à la politique municipale du logement cet objectif, c’est en effet faire l’impasse sur les plus de 6000 habitants qui sont en attente d’un logement social. C’est condamner une part importante de la population du territoire à se loger à des distances déraisonnables de son travail et des services de la ville centre. C’est condamner cette dernière à devenir une ville de rentiers et de personnes âgées, a rebours de ce dont nous avons besoin pour un développement équilibré du territoire. Car en effet, qui sont ces 6000 personnes, sinon les salariés des entreprises, commerces et services de la ville, ceux et celles que la crise du COVID avait mis en lumière et qu’il serait totalement injuste, et économiquement inefficace, de laisser sur le bord du chemin ?
La priorité de la politique municipale doit être d’affecter le foncier public disponible (76,2 ha urbanisables selon la modification n° 3 du PLU) au logement social.
Nous, écologistes vannetais, affirmons que la priorité de la politique municipale doit être d’affecter le foncier public disponible (76,2 ha urbanisables selon la modification n° 3 du PLU) au logement social, par une soutien financier déterminé aux bailleurs sociaux ; et, au lieu des 704 logements sociaux visés sur un total de 3520 logements programmés à travers les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) à vocation d’habitat du PLU, se donner la capacité de répondre aux 6000 demandes en attente de logements abordables par du locatif social, du logement intermédiaire et de l’accession à la propriété par le biais du bail réel solidaire, en mobilisant beaucoup plus que ce que prévoit aujourd’hui GMVA l’Office foncier solidaire.