Pollutions des eaux des rivières. Ce n'est pas l'écologie qui est punitive
- Episodes de pollution à répétition depuis 5 ans dans le Bélon comme dans l'Aven et la Laïta.
- Première cause : les activités d'élevage intensif
- Deux solutions proposées par les écologistes : ne plus cautionner l'extension des élevages intensifs et en œuvrer au classement en zone ZAES (Zone A Enjeux Sanitaires) le bassin versant
Ces pollutions, dont les deux plus fréquentes (contamination liées à la présence d'Escherichia coli, et développement de phytoplancton) sont liées à l'activité humaine, perturbent les éco-systèmes et mettent en péril l'activité des entreprises qui élèvent des coquillages (huitres, moules, coques, …) dans les estuaires de ces fleuves côtiers.
Parmi les causes de ces pollutions figurent en premier lieu les activités d'élevage intensif (porcs, bovins voire volailles) qui, du fait de la concentration animale sur de faibles surfaces, implique une présence d'un volume important de lisier qui est bien souvent épandu (et que les épisodes pluvieux font ruisseler directement dans les cours d'eau) ainsi que les défauts présents dans les systèmes d'assainissement aussi bien collectifs qu'individuels.
Comme le dit Camille Étienne, « ce n’est pas l’écologie qui est punitive, c ‘est l’inaction », l’inaction qui perpétue les pollutions impactant notre santé, notre cadre de vie et ralentit la transition vers une économie respectueuse de l’environnement. Jean-Marc BERTRAND co porte-parole du groupe local
Le Groupe Local Les Ecologistes des pays de Concarneau-Quimperlé demande aux pouvoirs publics de prendre la mesure de ce problème, aussi bien écologique qu'économique, en ne cautionnant plus l'extension des élevages intensifs et en œuvrant au classement en zone ZAES (Zone A Enjeux Sanitaires) du bassin versant du Bélon et de la Laïta, comme cela vient d'être fait pour l'Aven. Ce classement permettrait une surveillance renforcée du bassin versant et la mise en place d'actions sur les volets de l'assainissement (collectif et individuel), des pratiques agricoles mais aussi des problématiques liées au caravaning, camping-cars et pratiques des plaisanciers dans le traitement de leurs eaux noires.