Coupes budgétaires à l’Agence Bio. Un très mauvais choix politique.

  • La croisade gouvernementale contre la transition agroécologique continue
  • Ce n’est pas un ajustement budgétaire. C’est un choix politique.
  • Alors même que l’exécutif prétend viser 21 % de surfaces cultivées en bio d’ici 2030, il prive les filières des outils indispensables pour atteindre cet objectif.


Alors que le dérèglement climatique frappe notre agriculture de plein fouet, que plus d’un agriculteur sur deux partira à la retraite d’ici 2030, et que la confiance des citoyens dans le modèle alimentaire s’effrite, le gouvernement choisit de couper dans les moyens de l’Agence Bio, quelques mois après avoir tenté d’obtenir sa suppression. Ce n’est pas un ajustement budgétaire. C’est un choix politique.

"Affaiblir l’Agence Bio, c’est reculer face aux urgences agricoles, sociales et climatiques » Daniel Salmon

En supprimant 5 millions d’euros pour la communication et en divisant par deux les crédits du Fonds Avenir Bio (passés de 18 à 8,6 millions d’euros en un an), le ministère de l’Agriculture renonce, de fait, à accompagner la transition agroécologique.
Alors même que l’exécutif prétend viser 21 % de surfaces cultivées en bio d’ici 2030, il prive les filières des outils indispensables pour atteindre cet objectif. C’est une contradiction flagrante entre les discours et les actes.
Ces décisions budgétaires ne tombent pas du ciel. Elles sont la conséquence directe d’une orientation gouvernementale guidée par une logique comptable et court-termiste, qui relègue l’écologie au rang de variable d’ajustement. Pire : elles s’inscrivent dans une offensive plus large contre les agences environnementales de l’Etat. Après l’ANAH, l’ADEME, l’OFB, ou encore l’INAO, c’est désormais l’Agence Bio qui est fragilisée. Et la majorité sénatoriale de droite, loin de défendre l’intérêt général, accompagne ces coupes avec complaisance.

Les sénatrices et sénateurs écologistes ne cesseront de le marteler : l’agriculture biologique n’est pas une niche. C’est une réponse crédible et éprouvée à la crise agricole, sanitaire et climatique. C’est une exigence pour la santé publique, la souveraineté alimentaire, et la justice sociale.

Pour Daniel Salmon, sénateur écologiste d’Ille-et-Vilaine, chef de file sur les questions agricoles au groupe écologiste : « Nous avons plus que jamais besoin de l’Agence Bio. Je demande le rétablissement immédiat de ses crédits car sans eux, les discours sur la transition restent des paroles creuses. Affaiblir l’Agence Bio, c’est reculer face aux urgences agricoles, sociales et climatiques »

#agriculture #ecologieemancipatrice #agencebio