Inondations à Vannes
- Hier soir, des inondations importantes ont touché la ville de Vannes.
- Pourtant, l’imperméabilisation des surfaces se poursuit à marche forcée.
- Plusieurs solutions sont possibles.
Hier soir, des inondations importantes ont touché la ville de Vannes. Ces épisodes sont exceptionnels dans leur intensité croissante mais de plus en plus fréquents. Si le dérèglement climatique joue certainement un rôle, ce sont les choix d’urbanisme qui transforment ces fortes pluies en catastrophe. Le bon sens, c’est l’écologie.
Notre ville est dense, très minérale, avec des bâtiments de faible hauteur qui ne laissent que peu de place aux espaces verts. C’est une réalité historique. Il est patent que les inondations d’hier étaient concentrées dans des zones complètement artificialisées.
Pourtant, l’imperméabilisation des surfaces se poursuit à marche forcée, ce qui pose deux problèmes.
- Le bitume et le granit qui se répand dans les rues, empêche les pluies de s’infiltrer et charge les réseaux en eau et en polluants divers. Développer les mobilités douces ne doit pas être un prétexte pour couler du bitume. On peut très bien rouler à vélo sur une piste cyclable perméable, à base de sable, ce qui limite aussi l’émission de polluants par les pneus.
- Le manque de végétation et particulièrement d’arbres ne permet pas d’absorber les pluies de façon rapide. Un arbre c’est une pompe à eau, dont l’évaporation rafraichit la ville. Le gazon n’a pas la même facilité.
Plusieurs solutions sont possibles.
- Les grands parkings commerciaux bitumés, par exemple, sont rarement pleins. On pourrait les réduire en partie. On peut aussi les rendre perméable en substituant au bitume une combinaison de pavés et d’herbe. Enfin, on peut les recouvrir par des combrières solaires et récupérer l’eau de pluie.
- Le secteur du port est clairement devenu problématique. L’esplanade est complément imperméable. Des investissements sont probablement nécessaires pour réguler le cours de la Marle en cas de pluies.