Municipales à Vannes. Le double discours du maire-candidat
- Des habitants en attente de changements profonds
- Des annonces précipitées et déconnectées
- Pour une démarche sérieuse et transparente
M. Robo, maire de Vannes et candidat à sa réélection en 2026, a lancé sa campagne pour les élections municipales de mars 2026 il y a quelques semaines en proclamant que : « Vannes devait rester Vannes ».
Ce slogan de campagne du candidat Robo devrait inquiéter… M. Robo, président de Golfe du Morbihan – Vannes Agglomération (GMVA) car il résonne en contradiction avec les conclusions de la concertation publique sur le futur SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale), présentées le 6 novembre dernier par ce même M. Robo.
Des habitants en attente de changements profonds
Les résultats de la concertation menée par GMVA contredisent en effet clairement le slogan du candidat puisque les 4 059 participants (dont 1 704 Vannetaises et Vannetais) ne veulent pas que « Vannes reste Vannes ». Ils expriment même à travers leurs réponses une forte demande de transformations. Pour ne prendre que quelques-uns des thèmes de ce bilan, les sondés pointent à plus de 69 % que l’offre de logements est insuffisante, à plus de 63 % que l’offre de transports collectifs n’est pas satisfaisante ; à plus de 78 %, ils déclarent leur inquiétude pour la biodiversité et la sécheresse, 73 % regrettent la disparition des terres cultivables.
Des annonces précipitées et déconnectées
Malgré cela, le président de GMVA a dévoilé, sans fondement clair ni débat préalable, des objectifs chiffrés pour le futur SCoT : 37 500 nouveaux logements d’ici 2050 (Locatifs privés ? Sociaux ?), ou – 45 % de déplacements en voiture dès 2025. Des chiffres “sortis du chapeau”, alors que la procédure d’élaboration du SCoT n’en est encore qu’à la phase diagnostique — et non à celle de la définition des politiques publiques et des objectifs.
Pour rappel, le SCot précédent a été purement et simplement annulé intégralement le 18 mars 2025 par la Cour Administrative d’Appel de Nantes (fait unique en France !) du fait de l’impasse faite par le conseil communautaire de GMVA sur l’obligation de déterminer une capacité d’accueil précise des territoires littoraux. Or, avec ces objectifs peu démocratiques, voire démagogiques mais surtout basés sur des analyses dont personne ne connait la provenance, le président candidat Robo semble reproduire les conditions qui ont mené à l’annulation du SCoT précédent.
Pour une démarche sérieuse et transparente
Les Écologistes du Pays de Vannes appellent le candidat Robo à plus de sérieux et à moins de démagogie. Face à la gravité des défis révélés par sa propre concertation : crise du logement, manque de transports collectifs, perte des terres agricoles, effondrement de la biodiversité, changement climatique, il est urgent de changer de modèle, pas de promettre qu’“on ne changera rien” !
Nous, Les Écologistes du Pays de Vannes, nous engageons à travailler et à soutenir les forces vives du territoire pour construire des politiques publiques à la hauteur des défis qui attendent notre agglomération.
Nous croyons qu’elle ne restera fidèle à elle-même qu’en modifiant radicalement son modèle de développement.
Nous soutenons toutes les listes de gauches et écologistes qui se constituent sur le territoire de l’agglomération, et nous nous tiendrons à leurs côtés tout au long de cette campagne pour proposer à l’agglomération une vision d’avenir démocratique et ambitieuse.
Les Écologistes Pays de Vannes
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Marianne Daquet - Alain Rivat , Co-secrétaires du Groupe Local Les Ecologistes Pays de Vannes