« Inutile de nous demander notre avis, si l'Etat n’en tient pas compte ! »

  • Le 10 décembre 2025, le ministre de l’industrie autorise des recherches minières sur notre territoire malgré un avis négatif prononcé à 97% lors de la consultation publique (projet TARANIS) ;
  • Le 11 Décembre 2025, le vote du Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux de la Vilaine (SAGE Vilaine) est reporté par le préfet qui annonce unilatéralement qu’« en l’état, il ne peut pas être signé ». Les travaux, fruits de 3 ans de concertation, semblent être gelés sine die car le compromis ne plait plus à certains agriculteurs qui ont pourtant été impliqués depuis le début ;

Ainsi, les résultats des consultations citoyennes ne comptent pas face aux lobbies et aux intérêts privés de certains !

On s’inquiète du manque croissant de confiance des citoyens pour les gouvernants. Mais comment s’en étonner, lorsque en 2 jours, l’État a pris des décisions contraires aux intérêts des personnes vivant en Bretagne et dans le Pays de Redon ? Pour le Ministre de l’Industrie ainsi que pour le nouveau Préfet d’Ille et Vilaine, le mois de Décembre 2025 ne semble pas être un mois au service de la santé des Bretons et des Bretonnes, ni à la prise en compte des résultats des consultations publiques. 

  • Tout d'abord, l'autorisation des Permis de Recherche Minière (PERM) pour une zone couvrant une partie du Morbihan, de l’Ille et Vilaine et de la Loire Atlantique a été promulguée. Pourtant le projet a été rejeté majoritairement par la population lors d’une consultation publique organisée au printemps qui a répondu négativement au projet à plus de 97%, en mettant en avant principalement les risques sur la santé et l’environnement
  • Ensuite, la demande de report de la réunion du SAGE Vilaine a été entériné par le nouveau Préfet d’Ille et Vilaine, contre l’avis des acteurs de la Commission Locale de l'Eau (CLE), malgré le processus démocratique de concertation qui dure depuis 3 ans et qui avait abouti à un consensus. C'est aussi une décision prise au mépris de la population qui s’est exprimée lors de l’enquête publique (3724 contributions et 55,4 % d’avis positif) notamment pour garantir la qualité de notre eau potable et protéger nos cours d'eau. On apprend ainsi que le nouveau préfet a reçu la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs puis la Coordination Rurale et leur a promis de mettre fin au processus. 

Dans les deux cas, c'est la santé des habitantes et des habitants qui est mise en danger : pesticides dans l'eau pour le SAGE (alors qu’une partie infime des terres exploitées est concernée autour des zones de captage) et risques de pollution majeurs pour les mines (pollutions de l'eau et de l'air, radioactivité, etc.)

Dans les deux cas, ce sont des intérêts minoritaires et capitalistiques qui sont favorisés (agro-industrie pour le SAGE et entreprises minières privées pour les mines).

Nous ne pouvons plus accepter que l’État interfère ou annule les résultats des concertations citoyennes et ne respecte pas les résultats qui en découlent pour contenter des groupes de pression qui ne représentent pas la majorité. 

Les Écologistes du Pays de Redon croient en la démocratie participative et soutiennent la mobilisation citoyenne du 10 janvier 2026 lancée par plus de 50 associations et mouvements populaires pour protester contre ce déni et manifester pour la santé de toutes et tous !

« Faire respecter l’intérêt général, c’est préserver l’intérêt du plus grand nombre face à des pressions partisanes ! Et le courage de l’État, c’est de faire front jusqu’au bout pour préserver notre santé »

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