Amendement anti L-214, un déni de réalité et une dérive dangereuse
- Cet amendement porté par le député LR de Lamballe Corentin Le Fur, symbolise le refus de voir en face la réalité du modèle de l’élevage intensif breton.
- Le modèle productiviste ne met pas au centre de ses préoccupations la question du bien-être animal.
Remettre en cause les lanceurs d’alertes qui dénoncent les dérives de l’élevage intensif, c’est refuser de voir la souffrance animale. Plus encore, en supprimant la déduction fiscale pour les associations, on crée un précédent dangereux.
"Nous adressons notre soutien à L-214. Notre démocratie mérite mieux que ces propositions pour faire taire les oppositions !" Marine Tondelier et le Groupe local Baie de Saint-Brieuc
Comme son père avant lui, M. Le Fur utilise le prétexte de “l’agri-bashing”, alors que comme le montre la crise agricole actuelle, les agriculteurs et agricultrices sont les premières victimes du système de l’agro-business qui maltraite les animaux et pollue notre région.
De plus, les citoyens sont libres de soutenir financièrement les associations de leur choix. En l'occurrence, sanctionner fiscalement une association ou toute autre organisation au motif que certains auraient commis une infraction, ouvre la voie à une potentielle répression liberticide. Si des actions illégales sont menées, c’est à la justice de faire son travail. Il ne faudrait pas faire porter collectivement à des syndicats ou des associations la responsabilité de l'action de quelques-uns de leurs membres, sinon on risque de tomber dans une grave dérive illibérale. Ainsi, si l’on prend l'exemple de syndicats agricoles dont des membres ont déjà mené des actions “coups de poing”, elles pourraient à terme faire l’objet de la même sanction, nous ne le souhaitons pas.
Nous adressons notre soutien à L-214. Notre démocratie mérite mieux que ces propositions pour faire taire les oppositions !
Marine Tondelier, secrétaire nationale et le groupe local Les Ecologistes Baie de Saint-Brieuc