David Cormand en Cornouaille: extraction minière, agriculture, l’Europe peut réguler et protéger

  • Extraire du lithium ou protéger nos espaces naturels?
  • Ecologie et agriculture: l'amour impossible?

Le député européen David Cormand s’est rendu en Cornouaille ce 2 mars 2024. Après une visite du site du gisement de lithium à Tréguennec, il échangeait avec élus, habitants et citoyens de la région salle Jules Ferry à Plonéour Lanvern avant de se rendre au Ceili, à Quimper, pour échanger avec des agriculteurs.

« La cohérence du modèle de développement en vigueur dans un monde aux ressources limitées »

Riches échanges dans une salle d’une soixantaine de personnes autour des limites planétaires et de ce qu’elles impliquent dans nos vies et nos choix, notamment en termes de mobilités. 

Refuser l’extraction minière ici est une évidence car nous sommes sur un site naturel protégé, mais l’extraction ailleurs dans le monde pose aussi de sérieux problèmes écologiques et sociaux. Il est nécessaire d’engager des changements profonds de nos modes de vie : fin de la voiture individuelle partout où il y a des alternatives, réduction de la taille et du poids des voitures, autopartage, transports en commun, etc…

La régulation est nécessaire et nous devons gagner cette bataille culturelle.  

« Ecologie et agriculture : l’amour impossible »

Réunis ensuite à Quimper, au bar le Ceili, où environ 60 participants étaient venus écouter le débat entre David Cormand, Stéphane Cornec (Jeunes Agriculteurs), Alexis Lapert (Confédération paysanne) et Véronique Le Floch (Présidente nationale de la Coordination rurale), empêchée à la dernière minute et remplacée par Hélène Le Roux, élue (FDSEA) de la Chambre d’agriculture du Finistère.

Echange autour des revenus des agriculteurs et de leur disparité (20% des agriculteurs perçoivent 80% des aides de la PAC, surtout en zones céréalières), des contraintes rencontrées dans leur métier et des impératives régulations qu’il s’agisse du libre échange, des marges de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution, des intrants agricoles (à commencer par les pesticides), de l’agrivoltaïsme ou de la méthanisation.

La régulation est nécessaire et nous devons gagner cette bataille culturelle. 

Beaucoup de courtoisie et de points de convergence, loin des discours lénifiants et manipulateurs des états majors de la plupart des grands syndicats agricoles, de plus en plus éloignés des réalités de leur base.