Attaque au couteau à Rennes, symptôme d’une école en souffrance

  • L'école a ses limites
  • Beaucoup d’élèves et ce, dès les plus petites classes sont en grande souffrance. 
  • Trop de dispositifs saturés

Les écologistes EELV Bretagne adressent tout leur soutien à l’équipe éducative du collège des Hautes Ourmes.  

Ce qui fait souffrir à l’école, c’est une institution sourde à ce qui se passe sur le terrain qui conduit à un sentiment d’épuisement, d’abandon des personnels seuls face à la détresse des enfants et des familles !  

C’est un collège qui œuvre beaucoup pour ses élèves de manière collective et solidaire dans un contexte social de grande vulnérabilité. Les écologistes pensent également à la souffrance de cette jeune fille et regrettent que ce soit son passage à l’acte qui lui permette de recevoir les soins dont elle a besoin et dont elle avait besoin et que la communauté éducative réclamait depuis longtemps!   

 L’école a ses limites. Beaucoup d’élèves et ce, dès les plus petites classes sont en grande souffrance. Malgré les appels à l’aide des professionnels et des familles, les institutions médico éducatifs et institutions psychiatriques répondent aux abonnés absents faute de moyens. Liste d’attente de quelques années pour aller en ITEP (Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique) , en IME,  pour recevoir des soins au CMP…. Les dispositifs comme un mille-feuille ( PCO, PCPE, EMR , plateforme TND) s’accumulent dans un empilement d’acronymes qui, à peine créés, sont déjà débordés par la demande .

Le gouvernement est sourd aux souffrances de l’école. Il n’entend pas les besoins de formations, les moyens humains nécessaires, l’absolue nécessité de transformer l’école pour accueillir tous et toutes. Il répond avec de bonnes vieilles recettes qui ont fait preuve de leur inefficacité: groupe de niveau, redoublement… Ce n’est pas le niveau des élèves qui fait souffrir les professionnels, c’est le travail du pédagogue d’inventer pour s’adapter et proposer à chacun. Ce qui fait souffrir à l’école, c’est une institution sourde à ce qui se passe sur le terrain qui conduit à un sentiment d’épuisement, d’abandon des personnels seuls face à la détresse des enfants et des familles !     

 Manon Galle, Secrétaire Régionale